#5 Portrait de professionnels en santé mentale Nathalie, assistante de service social au SAMSAH Escal'
Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
Bonjour, je m’appelle Nathalie AYARI et je suis assistante de service social depuis 2007 suite à une reconversion professionnelle. Je dirais que mon parcours a été éclectique mais riche en expériences et rencontres. Après l’obtention de mon diplôme, j’ai en effet travaillé pendant douze ans dans un hôpital de jour accueillant des adolescents et jeunes adultes âgés de 15 à 25 ans, vivant avec un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Je suis ensuite partie à Marseille où j’ai travaillé à mi-temps dans deux établissements : un SESSAD destiné aux enfants vivant avec un TSA et un Institut Educatif et Pédagogique (ITEP) accueillant des enfants avec des troubles du comportement.
Je suis ensuite revenue en région parisienne où j’ai été très intéressée par le poste d’assistante sociale en SAMSAH. Tout était en effet à construire autour de la réhabilitation psychosociale, dans une structure mêlant l’accueil de personnes vivant avec un TSA et des personnes vivant avec des troubles psychiques.
Pouvez-vous nous expliquer votre métier et comment vous avez commencé à travailler dans le domaine de la santé mentale ?
Avant d’entamer mes études pour devenir assistante de service sociale, j’avais déjà effectué une première année en école d’infirmière. C’est au cours de cette première expérience que j’ai découvert la santé mentale, lors d’un stage en hôpital psychiatrique. Après avoir obtenu mon diplôme d’assistante de service social (ASS), je me suis dirigée vers le secteur du handicap et plus spécifiquement vers les TSA et je n’en suis jamais vraiment sortie.
Mon métier est souvent associé à un métier administratif, mais nos missions vont bien au-delà. Basées sur l’écoute et la compréhension de la situation sociale de la personne accueillie, une ASS en SAMSAH accompagne au mieux le/la bénéficiaire vers des relais et l’ouverture de ses droits tout en maintenant son autonomie.
Au quotidien comment accompagnez-vous les personnes vivant avec des troubles psychiques ?
L’assistante sociale joue un rôle majeur dans l’accompagnement, et ce avant même la prise en charge du bénéficiaire par le SAMSAH. Le premier contact se fait souvent avec le secrétariat lors de l’admission, afin de recueillir les premières informations concernant le bénéficiaire. Une fois l’admission signée, je rencontre la personne admise pour faire une demande d’aide sociale auprès du département. La plupart de mes rendez-vous se déroulent ensuite au domicile de la personne que j'accompagne, ce qui me permet de faire une évaluation sociale. Mon travail consiste à vérifier que tous ses droits sont ouverts (MDPH, CAF, CPAM…) et de l'aider à construire son dossier et en assurer le suivi auprès de la MDPH notamment.
Certaines personnes ont besoin d’un accompagnement sur la gestion de leur budget, sur leur logement et sur l’administratif de manière générale. D’autres demandes peuvent être aussi liées à leur insertion sociale, leur autonomie. A domicile, je peux également être amenée à rencontrer les aidants (famille ou autre) et à les orienter vers des dispositifs de répit ou encore à monter un dossier auprès de la MDPH.
Mon accompagnement est basé sur l’écoute, la proximité et la disponibilité dans le respect du rythme de vie de la personne, de ses choix et de ses besoins, tout en veillant au maintien de son intégrité et de sa sécurité. L’objectif est de lui permettre d’avoir le choix et la maitrise de son existence, pour qu'elle puisse mener une vie plus autonome et indépendante avec une belle qualité de vie.
Quels sont les défis les plus importants auxquels vous êtes confronté au quotidien dans votre travail ?
Chaque personne accompagnée est différente et a des besoins spécifiques, mon rôle est de m’adapter à chacun.es et c’est cela qui est enrichissant au quotidien. On ne sait jamais comment va se dérouler notre journée, quelles demandes peuvent être faites. Parfois c’est à moi d’aller chercher l’information dans des domaines variés.
Pouvez-vous nous décrire une expérience gratifiante ou significative que vous avez vécue du fait de votre métier (exemple : en aidant une personne accompagnée à surmonter ses difficultés) ?
J’ai en tête une personne, pour qui faire confiance à une institution n’allait pas de soi et peut-être encore moins à un service social. Avec beaucoup de patience et de compréhension des deux côtés, un lien de confiance a pu s’installer. Aujourd’hui, le bénéficiaire a pu refaire ses papiers d’identité (qu’il n’avait plus depuis des années), retrouver une domiciliation, entamer des démarches administratives et également s’inscrire dans un atelier de groupe qui se déroule au SAMSAH Escal’. Il a également des projets qu’il ne lui reste plus qu’à concrétiser.
En quoi consiste la collaboration avec vos collègues au sein de l’association et comment travaillez-vous collectivement pour soutenir les personnes connaissant une altération de leur santé mentale ?
Mes collègues du SAMSAH Escal’ sont très importants dans l’accompagnement des personnes, de par leurs spécificités professionnelles et les ressources qu’ils peuvent m’apporter. Chacun amène une pierre à l’édifice dans l’accompagnement de la personne. Il y a également notre participation à différents évènements inter-unités (Marche de la flamme olympique, Olympiades, projet de danse INSIGHT…) qui permettent aux bénéficiaires de rencontrer les personnes accompagnées entre les différents services et d’établir un autre lien avec les professionnels, tout en partageant un moment de détente et de convivialité.
Pour vous, quels seraient les 3 mots qui qualifieraient l’association ?
Pour moi, ce serait la notion de réhabilitation psychosociale qui est très importante, ainsi que le domaine de la formation et notre liberté d'agir en autonomie.
Quels sont les outils et ressources que vous trouvez les plus utiles dans votre pratique professionnelle ?
Pour moi, ce sont les outils mis en place pour évaluer les besoins de la personne avec l’ELADEB (échelle de mesure subjective des difficultés et du besoin d’aide) ainsi que les outils proposés lors des nombreuses formations.
Les ressources partenariales auxquelles nous avons accès au sein de l’association avec le SEA, l’ETR, les Maisons Hospitalières de Cergy et l’ESAT Bastille sont aussi très importantes ainsi que celles proposées en dehors par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), le secteur social des espaces parisiens de solidarité, les Centres médico-psychologique (CMP), les Groupes d'Entraide Mutuelle (GEM) ou encore la Direction des Solidarités (DSOL) par exemple.
Y-a-t'il de nouveaux projets au sein de votre unité dont vous aimeriez nous parler ?
Des groupes ont commencé à se mettre en place autour des jeux de société, échecs, habiletés sociales, danse… et d’autres sont encore à venir. Nous avons en effet pour projet, avec ma collègue ergothérapeute, de créer un groupe sur les démarches administratives et sur le budget, ainsi qu’un groupe sur le théâtre et la prise de parole qui est encore en cours de réflexion. Pour en savoir plus il faudra me réinterviewer (rire) !
Merci à Nathalie pour son témoignage !
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Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ?
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